Mesures de contrainte
Jauges de contrainte
La mesure des évolutions des contraintes dans une structure répond à un besoin courant en ingénierie, car elle permet de vérifier la réponse d’une structure aux efforts auxquels elle est soumise. Nous disposons d’un large panel de solutions :
- Jauges soudées ou vissées ou collées en surface du métal, du béton ou du verre, ou noyées dans le béton, ou pincées ou soudées sur un câble
- Dimensions des capteurs de quelques millimètres à 1 mètre
- Technologie de mesure électrique (pont de Wheatstone), à corde vibrante ou fibre optique (le plus souvent Bragg, FBG)
- Mesures statiques (typiquement une mesure par heure par exemple) ou dynamiques (centaines de mesures par seconde, pour mesurer les états temporaires du matériau)
La dénomination « jauge de contrainte » est quelque peu erronée puisqu’on mesure des micro-déformations, qui peuvent ensuite être transformées en contrainte à condition de connaitre le module de Young du matériau.
Un autre nom connu en France pour le même capteur est « extensomètre à corde vibrante ».
On peut noter qu’il est possible de calculer la fatigue de certains matériaux à partir des cycles de contrainte cumulés dans le temps afin d’estimer la durée de vie résiduelle. Un exemple d’application est le suivi des dalles orthotropes métalliques pour les ponts.
Enfin, il faut bien se souvenir que les capteurs ne mesurent que les variations de contrainte par rapport au jour de l’installation. D’autres techniques existent pour mesurer les contraintes historiques, par exemple le vérin plat ou Slotstress, la méthode du trou central, etc.